Pour la première fois depuis plus de 20 ans, l'intersyndicale s'unit pour une grève reconductible. Tous se sont mis d'accord à la suite d'une Négociation annuelle obligatoire (NAO) n'ayant pas abouti à un accord commun avec la direction.
Les salariés se plaignent car "les nouveaux entrants sont mieux rémunérés que le personnel avec expérience pour un même poste, une même classification et fonction". Pour Nathalie, salariée en agence depuis plus de trente ans, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. "Je suis rémunérée à 2 300 euros, c'est parfois moins que certains nouveaux arrivants", témoigne celle qui a rejoint l'entreprise en 1992.
335 démissions en 2022
De même pour sa collègue qui est trésorière au Comité social et économique (CSE). "A ce rythme, je vais devenir une cadre smicarde", dit-elle sur un ton sec. Les syndicats ont réclamé "une hausse collective des salaires de 4 % au vu des résultats et de l'inflation, mais pour eux, tout ça n'existe pas. Ils se contentent de regarder leur nombril." "Il faut souligner qu'il y a eu 335 démissions en 2022. Cela correspond à 10 % des salariés de Manpower France", ajoute un syndicat CFDT. De son côté, Camille Petron, conseillère départementale, est venue "apporter son soutien. Je lutte pour l'amélioration des conditions de travail et pour une juste redistribution."
source : www.lecourrierdelamayenne