Tickets-restaurants : ce que vous pourrez toujours acheter jusqu’à fin 2024

Publié le 20 décembre 2023


Le Parlement a adopté, dans la soirée du lundi 18 décembre, la proposition de loi visant à prolonger d’un an la possibilité d'acheter tous produits alimentaires avec des titres-restaurants. Cela avant une possible réforme de ce mode de paiement, souhaitée par le gouvernement.

Régler ses courses alimentaires avec des titres-restaurants, cela sera toujours possible jusqu’à la fin de l’année 2024. Lundi 18 décembre, le Parlement a adopté en urgence la proposition de loi prolongeant cette mesure qui devait s’achever ce mois-ci. Le texte, présenté par le gouvernement comme une mesure de lutte contre l’inflation qui reste élevée, a été adopté avec 322 pour et 2 voix contre par les sénateurs.

Et ce, dans les mêmes termes que la version votée à l’Assemblée nationale fin novembre. «Une nécessité à très court terme», a estimé la ministre du Commerce, Olivia Grégoire, qui s’est réjouie sur X du vote de cette «mesure essentielle pour le pouvoir d’achat de millions de salariés et leur famille».

Une dérogation reconduite

Depuis la loi «pouvoir d’achat» du 16 août 2022, il est en effet possible d’utiliser des titres-restaurants pour acheter tous produits alimentaires et non plus seulement les denrées directement consommables. Grâce à l’adoption de la proposition de loi, les pâtes, la farine, le riz ou encore les conserves pourront toujours être réglées avec un ticket-restaurant ou bien une carte restaurant jusqu’à la fin de l’année 2024.Lundi soir, au cours du débat au Sénat, Olivia Grégoire a par ailleurs estimé qu’il fallait «moderniser» et «dépoussiérer» les titres-restaurants, se disant favorable à une réforme durable de ce moyen de paiement. La ministre a tout de même indiqué qu’une pérennisation de cette mesure «nécessite un travail et une concertation plus approfondis». Un avis partagé par la rapporteure du texte, Marie-Do Aeschlimann, sénatrice Les Républicains. Cette dernière a reconnu que si cette prolongation «doit être envisagée avec prudence et après concertation, une évolution pérenne du titre-restaurant pourrait se justifier au regard des changements du monde du travail».La sénatrice avait demandé un vote large de la mesure sans modification «dans l’immédiat et face à l’urgence» en rappelant toutefois les «réserves» émises par les restaurateurs et le «risque d’une déstabilisation du secteur de la restauration déjà fortement touché par les crises successives». En novembre, le chef étoilé Thierry Marx, président du principal syndicat patronal de l'hôtellerie-restauration (Umih), s’était positionné contre la décision du gouvernement de prolonger cette dérogation. Le chef avait demandé à être reçu par la Première ministre et avait dénoncé «un très mauvais signal» envoyé par le gouvernement à la profession.

source : capital.fr