Dans un contexte réglementaire qui devrait évoluer, la directive européenne visant à renforcer les obligations de transparence salariale dans les entreprises (sur les salaires proposés lors des recrutements, mais aussi sur le positionnement salarial de chacun au sein de l’entreprise) devrait être transposée d’ici à juin 2026
- Les cadres français plébiscitent autant la transparence salariale que dans d’autres pays mais sont plus critiques sur la situation actuelle
Comme en Italie, en Espagne ou en Allemagne, 6 cadres français sur 10 se déclarent favorables à ce que les salaires de chacun soient connus de tous dans les entreprises mais 46 % jugent leur entreprise opaque sur le sujet des salaires (contre 28 % en Italie, 33 % en Espagne et 38 % en Allemagne).
- Pour les entreprises, des évolutions importantes à prévoir pour se préparer à la transposition de la nouvelle directive européenne sur la transparence salariale, dans un contexte de manque total de visibilité sur la transposition à venir dans la Loi française
Seules 46 % publient systématiquement le salaire dans les offres d’emploi et 66 % ne donnent pas accès à des grilles salariales en interne. Enfin, trois quarts des entreprises déclarent ne pas avoir commencé à s’y préparer.
- Les entreprises françaises identifient d’ores et déjà des défis RH à relever qui suscite beaucoup d’interrogations parmi les RH et les managers.
La mise en place des obligations liées à la directive pourrait représenter un investissement lourd, en temps et en ressources financières : analyse des données salariales, révision des classifications, etc.
Les managers estiment que la transparence salariale pourrait détériorer le climat social. Parmi eux, 62 % pensent qu’elle pourrait entrainer des conflits dans leur équipe.
Enfin, la transparence salariale dans les offres d’emploi et les processus de recrutement pourrait faire bouger les lignes en matière d’attractivité des entreprises sur le marché.
source : APEC

