Arrêts maladie : un problème qui perdure pour les entreprises en 2022

Publié le 22 septembre 2022


Selon le récent Baromètre Absentéisme de Malakoff Humanis, 42 % des salariés se sont vus prescrire un arrêt maladie en 2022. Voici les principales tendances.

42 % des salariés se sont vus prescrire un arrêt maladie en 2022, selon le Baromètre de l’absentéisme maladie de Malakoff Humanis. Celui-ci observe un regain du taux de prescription d’arrêts maladie (+4 points vs. 2021), qui retrouve presque son niveau de 2016 (41 %). 

« Cela reste un problème majeur pour les entreprises », évoque le groupe de protection sociale. Alors que l’on avait observé une baisse notable durant la période Covid :

  • 36 % en 2020
  • 38 % en 2021.
  • Absentéisme maladie : les grandes tendances

  • Une sur-représentation des jeunes (18-34 ans), constante depuis 2016 : 46 % pour ce segment en 2022 (vs 42 % pour l’ensemble de la population étudiée).
  • Une sous-représentation constante des plus de 50 ans (34 % en 2022).
  • Un écart qui se creuse entre les femmes davantage arrêtées que les hommes : en 2022, 48 % des femmes ont été arrêtées contre 27 % pour les hommes (44 % vs 38 % en 2016).
  • Une part des salariés aidants au-dessus de la moyenne : 55 % en 2022 contre 42 % pour l’ensemble des salariés.
  • Le plus important volume de salariés arrêtés identifié dans le secteur de la santé (53 %). Le commerce (+ 12 points) et l’industrie (+ 10 points) sont les
  • secteurs dans lesquels l’absentéisme a le plus progressé depuis 2020.
  • Une diminution du nombre des arrêts courts qui passent de 29 % en 2018 à 22 % en 2022
  • Une augmentation du nombre des arrêts longs qui passent de 9 % en 2018 à 14 % en 2022. En 2022, la durée moyenne des arrêts longs est de 97 jours.
  • Une progression des arrêts multiples qui se confirme : 41 % des salariés arrêtés l’ont été au moins deux fois courant 2022, contre 37 % en 2019.
  • Part des arrêts Covid : une progression de 10 points depuis 2021 

  • La part des arrêts liés à la Covid est passée de 6 % en 2020 à 12 % en 2021 et 22 % en 2022
  • Hors Covid, le classement des motifs a peu évolué depuis 2016, à part les troubles psychologiques  (20 % des arrêts maladie vs 11 % en 2016) qui arrivent en 2ème position en 2022. Pour la première fois, ils dépassent les troubles musculo-squelettiques (16 %).
  • Arrêts pour motifs psychologiques : l’environnement professionnel mis en cause

  • Les arrêts pour motif psychologique concernent davantage :
    - les personnes élevant seules leurs enfants (38 %),
    - les femmes (24 %),
    - les managers (22 %),
    - les jeunes (21 % chez 18-24 ans) ;
  • Ils sont plus présents dans 2 domaines : santé (25 %) et transport (24 %) ;
  • Les salariés de moins de 30 ans sont de plus en plus nombreux à se dire stressés au travail (52 % vs 47 % en 2018) ou épuisés (52 % vs 43 % en 2018) ;
  • Ils sont aussi de plus en plus nombreux à déclarer consommer des somnifères ou des antidépresseurs (22 % vs 9 % en 2014).
  • Ils ont toujours plus de difficultés à concilier vie professionnelle et vie
  • personnelle (44 % vs 36 % en 2014).
  • Direction d’entreprise : une préoccupation plus forte 

  • En 2022, l’absentéisme est un sujet de préoccupation pour 59 % des chefs d’entreprises (+ 8 points par rapport à 2020) ;
  • 65 % des dirigeants déclarent avoir mis en place au moins un dispositif de lutte contre l’absentéisme (vs 6 points % par rapport à 2020) : tableau de bord « absentéisme », actions de prévention (stress, nutrition, addictions…), dispositif de contrôle médical des arrêts de travail.

 

source: rhmatin.com