Assurance : l'augmentation des primes en 2022 et 2023 restera «en dessous» de l'inflation

Publié le 21 septembre 2022


Les entreprises se sont engagées à «contenir le montant moyen des primes assurantielles en dessous du niveau de l'inflation», pour ces deux années.

Vers l'apparition d'un «pack anti-inflation» sur l'assurance. À l’issue d'une rencontre entre Bruno Le Maire et les représentants des assurances et mutuelles, des engagements ont été pris pour «soutenir le pouvoir d'achat des Français». «J'ai demandé des efforts aux assureurs pour limiter au maximum le montant des primes d'assurance pour 2022 et 2023», a expliqué le ministre de l'Économie et des Finances, lors d'un point presse. Lors d'un point presse entreprises se sont ainsi engagées à «contenir le montant moyen des primes assurantielles en dessous du niveau de l'inflation», pour ces deux années. Un «effort important», qui vise à créer un «bouclier assurantiel», après le bouclier «bancaire» et celui sur l'énergie.

Les primes auraient pu bondir l'an prochain, portées par la multiplication des phénomènes climatiques comme les incendies, les tempêtes ou les inondations, d'une part, et par la hausse des coûts des matières premières comme les pièces détachées ou les tuiles, a noté la patronne de France assureurs, Florence Lustman. À date, «plus de six millions de personnes» devraient ainsi être indemnisées cette année, soit le double d'une année normale. Mais «l'indice des prix de l'assurance», calculé par l'Insee, restera en dessous du niveau global de l'inflation, mesuré lui aussi par un indice, ont accepté les assureurs.

Les engagements anti-inflation des assureurs comprennent trois volets, a détaillé la représentante de la profession. D'abord, les jeunes en recherche d'emploi pourront bénéficier d'un «chèque de 100 euros» sur leur prime automobile. «Nous sommes prêts à étendre les contrats des complémentaires santé des parents à ces jeunes publics, pour qu'ils puissent se soigner», a-t-elle ajouté. Ensuite, des assureurs vont aussi annoncer des «engagements individuels», qui pourraient aller jusqu'au «gel des tarifs», selon Bruno Le Maire, dans les prochaines semaines. Enfin, les assureurs vont travailler ensemble pour «s'attaquer aux causes endémiques» du coût de la réparation, qu'il s'agisse du coût des matières premières ou de celui des pièces détachées automobiles, par exemple. Les professionnels veulent aussi «favoriser l'usage des pièces de réemploi», pour limiter le coût des réparations.

Vers la disparition de la carte verte l'an prochain

Un «choc de simplification» a également été mis en avant par Florence Lustman, qui estime que la vignette verte «ne sert plus à rien, car on a un fichier des véhicules assurés», dématérialisé. Dans le collimateur des autorités depuis plusieurs mois, cette preuve d'assurance pourrait donc être supprimée bientôt : «nous travaillons avec le ministre de l'Intérieur [...] à la suppression de cette vignette verte [...] de manière à ce qu'elle soit dématérialisée. C'est un choc de simplification, en même temps qu'un coût qui se réduit», a argumenté le patron de Bercy, ajoutant espérer pouvoir annoncer la suppression de cet outil l'an prochain.

À noter cependant, l'engagement de maintenir la hausse des primes sous l'inflation pourrait ne pas être respecté dans certains cas : «Vous pouvez avoir, sur une prime automobile d'un conducteur qui a multiplié les infractions au cours des derniers mois, une augmentation qui sera au-dessus de l'inflation», a cité Bruno Le Maire en guise d'exemple

source :www.lefigaro.fr