L'Insee revoit légèrement à la hausse l'inflation en août, à 5,9% sur un an

Publié le 15 septembre 2022


Dans leur première estimation, les statisticiens nationaux tablaient plutôt sur 5,8%.

Cet été, les ménages ont pu souffler un peu, mais moins que prévu. L'Insee a revu légèrement à la hausse ce jeudi son estimation de l'indice des prix à la consommation en août. Selon les statisticiens nationaux, l'inflation a atteint 5,9% sur un an, contre 5,8% attendus dans une première estimation.

Dans le détail, sur un mois, les prix des produits manufacturés ont augmenté massivement, de 1,8%, portés par la fin des soldes d'été. En parallèle, les prix de l'alimentation ont aussi accéléré, de 1,7%, «du fait du rebond des prix des produits frais» : les fruits frais sont particulièrement concernés, de même que la viande, le lait, le fromage et les œufs, détaille l'Insee. À l’inverse, les prix des services ont ralenti, et ceux de l'énergie ont baissé de 3,9%. Sur un an, la hausse des prix de l'énergie atteignait, en août, 22,7%, celle de l'alimentation s'élevait à 7,9% et celle des produits manufacturés 3,5%, précise le document.



Malgré l'accalmie observée à la faveur de la torpeur estivale, les consommateurs devraient encaisser de plein fouet la hausse des prix pendant plusieurs mois encore. L'Insee s'attend à une inflation s'établissant à «environ 6,5%» en décembre prochain, quand la Banque de France prévoit un «pic» en fin d'année, au même niveau que celui indiqué par les statisticiens nationaux.

Le retour à la normale n'est pas prévu avant au moins la fin de l'hiver. Cette semaine, le patron de Bercy, Bruno Le Maire, a dit s'attendre à une inflation forte jusqu'en janvier ou février 2023, avant qu'un reflux commence à se faire sentir. Les équipes du ministère de l'Économie et des Finances ont par ailleurs revu leur prévision nettement à la hausse pour l'an prochain, estimant l'inflation à 4,2% en moyenne, au lieu des 3,2% attendus jusqu'ici.

source: le figaro.fr