La France n'entrera pas en récession en 2023, selon Bruno Le Maire

Publié le 13 septembre 2022


L''environnement international est «difficile», mais l'économie française va résister, a voulu croire le ministre, ce lundi.

 

Pour 2023, Bercy est plus optimiste que la Banque de France ou la BCE. Interrogé sur LCI, ce lundi matin, le ministre de l'Économie et des Finances a réaffirmé que les fondamentaux tricolores étaient solides, permettant d'éviter une récession l'an prochain. «Nous allons faire au moins 2,5% de croissance» en 2022, a salué Bruno Le Maire, soulignant la bonne dynamique de la consommation comme de l'investissement, tout en concédant que l'environnement international était «difficile».

«Il y a un vrai risque de récession en Allemagne, la situation est difficile aux États-Unis et le marché chinois est de plus en plus difficile parce que l'épidémie de Covid se poursuit : tout cela aura un impact en 2023 sur la France», a expliqué le ministre. Pour autant, la croissance sera «positive», a-t-il assuré, sans avancer de chiffre pour autant.

Récession annoncée en Allemagne

Ces déclarations optimistes prennent place alors que l'institut IFO allemand vient d'annoncer que le pays se dirigeait vers «une récession hivernale», crise énergétique oblige. D'autres voix se montrent également plus prudentes quant à l'avenir proche des économies européennes : la BCE s'attend ainsi à une «récession», l'an prochain, si le Kremlin décide de couper les approvisionnements européens en gaz. La Banque de France n'exclut pas non plus de récession, certes «limitée», l'an prochain.

Pour l'heure, les différentes projections pour 2022 restent tout aussi mesurées : la Banque de France table sur un ralentissement de la croissance au troisième trimestre, après un été «plus dynamique que prévu». Même constat pour l'Insee, qui précisait récemment que la production manufacturière devrait être moins dynamique, les mois à venir, «dans un contexte de fortes contraintes sur l'offre et de stocks de produits finis se situant à un haut niveau». Pour la zone euro, la BCE s'attend quant à elle à une croissance moyenne de 3,1% cette année, puis de 0,9% l'an prochain, avec de fortes incertitudes troublant l'horizon.

source: LE FIGARO