Salaires : face à l’inflation, la CFE-CGC prône la clause de renégociation automatique

Publié le 20 mai 2022


Le syndicat des cadres et agents de maîtrise déplore le sort fait aux salariés en général, aux cols blancs en particulier, à l’issue des dernières négociations annuelles obligatoires (NAO). La CFE-CGC s’appuie sur une enquête  qu’elle a menée auprès de 500 délégués syndicaux négociateurs des accords dans toutes tailles d’entreprises. Il en ressort que 75% des NAO se sont conclues par un accord (signées à 88% par la CFE-CGC).

 

Les principaux dispositifs complémentaires négociés en NAO prennent la forme de : revalorisation des minima (27% des cas) ; une enveloppe dédiée à l’égalité des genres, un  complément d’épargne salariale (23,2% des cas), une Pepa (22,2%) , une revalorisation des indemnités kilométriques (18,3%)  et un supplément de contribution à la prévoyance (10%)complètent le tableau. Globalement,  63% ont obtenu plus de 2% d’augmentation générale, avec dans 57% des cas, des revalorisations différenciées par catégories de salariés. Dans ce contexte,la qualité des NAO est jugée positive par un négociateur CFE-CGC sur deux. La note attribuée oscillant entre 6 et 9 sur 10.

 

Toutefois, souligne l’enquête, a CFE-CGC,   l’enveloppe des augmentations individuelles fait l’objet d’une négociation collective dans plus la moitié des NAO (52,4%). A la différence des augmentations individuelles accordées dans des conditions disparates, et pour une progression moyenne moins intéressante pour les bénéficiaires.

C’est globalement maigre, face à l’inflation.   Le thème du partage de la valeur, bien qu’obligatoire depuis la loi Rebsamen n’est abordé que dans 36% des NAO. Moins d’un accord sur quatre prévoit une clause de renégociation. Pour la confédération, « Ces chiffres démontrent une certaine qualité de dialogue social qui pourrait, au vu du contexte d’inflation galopante que nous connaissons, être vite fragilisée ». Elle préconise une clause de renégociation – alias revoyure-  qui s’imposerait automatiquement lorsque le SMIC subit deux augmentations au cours de la même année, comme cela est déjà le cas en 2022.

source: www.gestionsociale.fr