En revanche, si la reconnaissance et la bienveillance sont bien là à l'endroit de leur entreprise, la tendance n'est pas la même côté relations humaines : la moitié des personnes interrogées évoque ainsi des rapports compliqués avec la hiérarchie et les managers, agrémentés d'un manque de confiance.
La motivation a, elle aussi, sensiblement baissé pour 46% des cadres. Le télétravail à outrance et la distance imposée de façon militaire n'ont pas aidé... Ces tendances ne veulent pas forcément dire que les cadres ont été dégoûtés de leur job ou de leur entreprise: seuls 45% des sondés avouent vouloir changer d'air dès que l'occasion se présentera.
Vie privée, vie professionnelle
Quoi qu’il en soit, les cadres sont convaincus - pour trois quarts d'entre eux - que cette pandémie va profondément bouleverser le fonctionnement de l'entreprise et les habitudes de travail. Parmi les changements cités, les lieux (65%), les modes (62%) et l'organisation du travail au quotidien (62%).
Depuis mars 2020 et le premier confinement, il s'agissait de «s'adapter» au mieux en attendant que passe l'orage sanitaire et que le travail puisse continuer. Désormais, les cadres estiment que la suite consiste à perfectionner et à affiner cette adaptabilité. Et d'en tirer des leçons et d'agir en conséquence.
Concernant le télétravail, 59% des cadres estiment qu'il va perdurer et que la question de son efficacité ne se pose plus. Mais travailler de chez soi de façon systématique a également amené son lot de révélations... Plus que jamais, le sacro-saint équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle a été remis à plat.
Dans de nombreux cas, il a sérieusement été mis à mal. Les écrans, la visio, et les échanges numériques à longueur de journée depuis chez soi ont engendré des tensions. Près de 80% des cadres assurent qu'ils seront désormais plus exigeants envers leur employeur, notamment sur cette question d'équilibre et de respect de la vie personnelle... y compris en télétravail.
Au cœur des préoccupations
La pandémie a également renforcé les attentes sur un sujet qui était déjà au cœur des préoccupations : le bien-être au travail. Sept sondés sur dix estiment désormais qu'il s'agit d'un sujet «prioritaire», suivi de très près par le fameux «sens» du travail.
Cette question, comme celle de l'équilibre de vie, n'a pas attendu le Covid-19 pour occuper l'esprit des cadres. La crise a jeté la lumière sur pléthore de questions «essentielles» qui, plus que jamais, appellent des réponses.